Le Premier ministre français, François Fillon, est arrivé mercredi à Yaoundé, première étape de sa première visite en Afrique subsaharienne où il passera deux jours avant d'aller au Nigeria, géant anglophone et pétrolier d'Afrique de l'Ouest.
Le Premier ministre français a été accueilli à l'aéroport par son homologue camerounais Ephraim Inoni vers 19h00 locales (18h00 GMT) et s'est ensuite rendu au palais présidentiel à une grande réception organisée pour la fête nationale camerounaise que l'on célébrait mercredi. Il s'est alors offert une sorte de bain de foule parmi les 7.000 invités présents, aux côtés du président Paul Biya, qui dirige le pays depuis 1982. Le Premier ministre, qui n'a pas prononcé de discours, a ensuite rapidement regagné son hôtel. "Cette visite offre l'occasion de donner une nouvelle dynamique à nos relations et de signer plusieurs accords importants" illustrant "notre nouvelle approche vis-à-vis des pays africains : une approche partenariale, une démarche transparente et la prise en compte des intérêts de chacun", avait notamment affirmé M. Fillon dans une interview au Cameroon Tribune. "Au Cameroun nous consolidons nos relations, au Nigeria nous en établissons les bases", résumaient récemment les services de M. Fillon. A Yaoundé, le Premier ministre devrait signer un accord de défense "nouvelle génération", symbole d'une "refondation" des relations entre Paris et le continent, voulue par le président Nicolas Sarkozy. La révision des accords de défense qui lient la France à certaines de ses ex-colonies avait été annoncée par M. Sarkozy il y a un an au Cap. Un premier document a été paraphé avec le Togo, la Centrafrique et les Comores doivent suivre. M. Fillon signera également jeudi un document portant sur la santé et un accord sur l'immigration concertée, du type de ceux déjà signés par Paris avec d'autres pays africains. Vendredi, François Fillon partira à Abuja. Paris a prévu de signer trois accords avec le Nigeria, dont l'un portant sur la coopération en matière pénale et un autre pour permettre à la France de réaliser un "audit" de la marine nigériane pour une amélioration de la sécurité aux larges de ses côtes. Enfin au dernier jour de sa visite, samedi, le dirigeant français se rendra dans le delta du Niger, le coeur pétrolifère du pays, qui fait sa richesse, mais aussi une zone en proie aux violences, de la part notamment du Mend (Mouvement pour l'émancipation du delta du Niger), auteur de nombreux enlèvements de travailleurs étrangers et bête noire du pouvoir en place. – AFP