Déclenchée le lundi 15 février sur toute l’étendue du territoire national, le mot d’ordre de grève lancé par l’inter centrale syndicale USTG (Union syndicale des travailleurs de Guinée) et la CNTG (Confédération nationale des travailleurs de Guinée) entre dans une
nouvelle phase ce jeudi 18 février.
La grève n’a apparemment pas l’air de s’essouffler. Les activités ont nettement ralenti, la circulation terne. Sur plusieurs artères de la capitale Conakry, les citoyens qui n’ont pas de moyens de déplacement sont obligés de faire des kilomètres à pied faute de taxi. Au carrefour kipé situé dans la commune de Ratoma, les chauffeurs qui transportaient de façon clandestine des passagers sont arrêtés, les clients sommés de descendre même s’ils ne sont pas arrivés à destination par des syndicats des transporteurs. La énième rencontre entre le movement syndical et le gouvernement ce jeudi n’a pas permis de décrisper la
situation et désamorcer la crise. Les deux parties se sont séparées sans un accord. Les députés ont tenté la médiation mais en vain.
Cette semaine une dizaine de rencontres ont été organisées entre syndicats, patronat et gouvernement. Les différentes négociations ont accouché d’une souris. Des syndicalistes ont été arrêtés dans la journée par des agents de la CMIS (compagnie mobile ’intervention et de sécurité) puis relâchés quelques heures plus tard sans que les raisons de leur interpellation ne soient dites. Mamadou Mansaré le porte parole du mouvement syndical et secrétaire Général de la CNTG soutient qu’aucune négociation n’est possible si leurs points de revendications ne sont pas satisfaits.
A savoir: la baisse du prix du litre du carburant, la revalorisation salariale des fonctionnaires, l’augmentation des rémunérations des personnes retraitées. Pour lui, tout est prioritaire.
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