L'ancien président Marc Ravalomanana a juré mercredi de revenir sur la scène politique malgache, une semaine après avoir été contraint de quitter le pouvoir.
Dans une déclaration par téléphone à ses partisans dont quelque 4.000 à 5.000 étaient rassemblés mercredi matin sur la place de la Démocratie dans le centre d'Antananarivo, il a déclaré qu'il avait dû fuir le pays en raison de "la violence et des pillages inattendus au palais (d'Iavoloha)". Actuellement au Swaziland, Marc Ravalomanana a juré à ses partisans de les retrouver à Madagascar. "Nous allons nous revoir bientôt. Il nous revient de protéger le pays, et sa souveraineté", a-t-il lancé. L'armée a remis les rênes du pouvoir à l'ancien chef de l'opposition Andry Rajoelina la semaine dernière après la démission du président élu faisant suite à des mois de contestation. Andry Rajoelina a promis de nouvelles élections dans un délai de 24 mois, après l'adoption d'une nouvelle constitution, l'introduction de nouvelles lois électorales et l'installation d'une commission électorale indépendante. La Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) et de nombreux pays ont refusé de reconnaître Andry Rajoelina comme le nouveau président malgache, estimant qu'il avait écarté du pouvoir de manière illicite un chef d'Etat élu. L'Union africaine a également suspendu Madagascar de l'organisation et les Etats-Unis ont interrompu leur aide non humanitaire à la Grande Ile. Les dirigeants de la SADC doivent se réunir lundi pour discuter d'éventuelles sanctions contre le nouveau gouvernement. L'envoyé spécial de l'Union africaine Ablasse Ouedraogo a déclaré qu'Andry Rajoelina l'avait assuré mercredi que le délai de deux ans pourrait être écourté. AP