Le tribunal de première instance de Dixinn à Conakry, a condamné jeudi 9 Septembre 2010 à un an de prison ferme le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), M. Ben Sékou Sylla et son collègue, chargé de la Planification, El Hadj Boubacar Diallo pour « fraude électorale ». Une décision de justice à controverse.
Après l’annonce qu’un nouveau président en la personne de M. Lonsény Camara va prendre les reines de l’institution en remplacement de M. Ben Sékou Sylla, Hadja Aminata Mame Camara, présidente par intérim de la Céni a réagit :
« Comme le dit notre règlement intérieur, en l’absence du Président de la Céni, le vice-président assure l’intérim à tour de rôle. Mais il y a eu une campagne sur la RTG, disant que moi, de l’alliance UFDG et El Hadj Amadou Oury Baldé de l’Alliance RPG, nous ne pouvons en aucun cas assurer l’intérim et qu’il fallait une personne neutre pour diriger la Céni. Avant de nous installer, nous avons prêté serment.
Donc à mon entendement, tous les membres de la Céni sont neutres. Et moi, je ne remplace pas Ben Sékou, j’assure l’intérim. C’est dans le cadre de la préservation des textes de loi que je suis-là. Les partis politiques se sont battus pendant des mois pour avoir cette Céni indépendante. Cette Céni a été sécurisée par des textes de loi élaborés par le CNT ; à savoir, la Constitution et le Code électoral.
Ma responsabilité est engagée, pour l’abroger il faut un autre acte. Donc, pour le moment je suis-là, j’attends l’acte. Si l’acte est signé, les autorités compétentes disent qu’il faut l’appliquer, eh bien moi… Je ne cherche qu’à protéger la paix de ce pays.
Le fauteuil que j’occupe, je l’ai eu parce que je suis membre de la Commission électorale nationale indépendante, instituée par les partis politiques. » - AfricaLog