Au lendemain de son voyage à Tripoli, le président de la Confédération helvétique a justifié vendredi l'accord conclu avec la Libye pour résoudre la crise provoquée par l'arrestation l'été dernier à Genève d'un des fils de Mouammar Kadhafi. La situation était bloquée, il fallait prendre une décision et je l'ai prise, a déclaré Hans-Rudolf Merz.
Pour la Libye, la "condition sine qua non" était que la Suisse présente des excuses pour l'arrestation d'Hannibal Kadhafi et de son épouse, a-t-il souligné. Il n'y avait pas d'autre choix pour obtenir la libération des deux Suisses retenus en Libye et la normalisation des relations consulaires et économiques entre les deux pays. Le contenu détaillé de l'accord n'a pas été soumis au Conseil fédéral, a reconnu Hans Rudolf-Merz. Le gouvernement a néanmoins été régulièrement informé de la situation, il connaissait les difficultés rencontrées en Libye et savait que le président de la Confédération allait se rendre à Tripoli. Hans-Rudolf Merz a en outre travaillé en collaboration étroite avec le ministère suisse des Affaires étrangères. Alors que d'aucuns lui reprochent de ne pas être revenus avec les deux Suisses retenus en Libye, le président de la Confédération helvétique a déclaré assumer la pleine et entière responsabilité de l'accord. Le Premier ministre libyen s'est engagé oralement à ce qu'ils soient de retour au pays au plus tard le 1er septembre. Ils seront en Suisse la semaine prochaine, a assuré Hans-Rudolf Merz. AP