Crise à Familia FM: Finie la collaboration entre Caleb et Colette

Le 3 mars, Mme Martine Condé, la présidente du CNC (Conseil national de la Communication) a réuni la famille de la presse au siège de son institution dans la Cité des nations, pour parler du litige qui oppose Mme Colette Baudais et Caleb Kolié, pour que le linge sale soit lavé en famille.

Trois heures d’horloge ont largement suffi à la présidente du CNC et ses invités, d’écouter les deux parties. Les débats ont abouti à un règlement à l’amiable du différend, sur proposition de l’URTELGUI (Union des radios et télévisions libres de Guinée) que préside Boubacar Yacine Diallo. Lequel a été félicité par le CNC, pour avoir été de beaucoup dans la résolution du différend entre les deux protagonistes, avant d’en rendre compte au CNC, le 3 mars.

Caleb Kolié a accepté que lui restent le nom Familia FM et la fréquence, 105.3. S’agissant d’AFEG dont sa femme, Tiguidanké Keita, voulait garder, Caleb a reconnu : « Le point de discorde était la paternité de l’ONG. Mais, une solution a pu être trouvée. Le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation ainsi que le SACCO se sont engagés à œuvrer pour que ma femme ait son agrément. Et après, Familia FM sera transférée à cette ONG», qui, il faut le préciser s’appelait ADFI (Association pour le développement de la jeune fille), avant d’être rebaptiser en 2005, AFEG (Actualité féminine en Guinée).

Ce sont les financements qu’AFEG a bénéficiés qui ont permis à la création de radio Familia FM, en décembre 2006, après la libéralisation de l’espace audiovisuel guinéen, le 13 octobre 2005.

Mme Colette Baudais, qui ne veut plus travailler avec Caleb Kolié, récupère les équipements de la station, l’ONG AFEG. Même le local revient à Mme Baudais, car, selon Laurent Koulémou, directeur technique de la radio, c’est elle qui a fait «le contrat de bail des locaux. Mme Colette n’a pas voulu garder le nom de la radio, parce qu’il y a eu beaucoup de critiques et de problèmes avec ce nom. Elle souhaite trouver un autre nom et une autre fréquence. Et le CNC a promis de l’aider.»

Toutefois, regrette la présidente du CNC, cette solution à l’amiable ne permet pas la levée de la suspension provisoire de la station intervenue le 25 février dernier. Mme Martine Condé a déclaré que ce n’est pas de gaieté de cœur qu’elle tient la réunion, parce que quand il y a litige, cela fait toujours mal. Et de poursuivre : «Je n’aurai jamais voulu faire fermer la radio Familia, parce qu’elle est très importante pour les femmes. Elle a été la première radio communautaire du pays avec pour objectif, la promotion de la femme et de la famille. Quand on regarde le dossier de cette radio avec son contenu, cela donne chaud au cœur. Je voudrais rendre hommage à Mme Colette Baudais, une canadienne qui a eu l’idée de prendre beaucoup de son temps et son argent pour offrir aux Guinéens cette radio. Je regrette qu’elle ait fait l’objet d’un litige aujourd’hui…»

Etaient témoins, le collège des conseillers du CNC, des représentants de l’ARPT (Autorité de régulation des postes et télécommunications), le Général Ibrahima Baldé, Chef d’état major général de la Gendarmerie nationale, trois représentants du SACCO (Service d’appui aux coopératives et de coordination des interventions des ONG) et plusieurs représentants des associations de la presse.

Le Directeur du bureau de presse du CNC, Ibrahima Sylla alias Ibra, a, lui, martelé que la suspension provisoire de Familia Fm ne peut être levée « tant qu’un nouveau nom et une nouvelle fréquence ne seront pas trouvés pour Colette Baudais.»

AfricaLog.com

A lire: Suspension provisoire de Familia FM (avec communiqué du CNC) [1]