Le président guinéen Alpha Condé a procédé lundi à l'ouverture des travaux sur les "états généraux de la Justice" qui devraient déboucher sur une redynamisation du système judiciaire en Guinée.
"La justice doit être le véritable garant de l'Etat de droit, le vecteur de la mobilisation des investissements directs internes et de l'étranger", a déclaré Alpha Condé.
Il a relevé qu'après 52 ans de souveraineté, "la Guinée aspire toujours à une justice qui se cherche" non sans souligner l'engagement de son gouvernement à assurer la promotion de la justice et le renforcement des capacités des professionnels impliqué dans la justice.
"Sans justice, il n ya pas de paix sociale et aucun développement ne peut se concevoir sans une justice équitable et performante", a dit le président de la Cour suprême, Mamadou Syma Sylla.
Pour le ministre de la Justice, Christian Sow, l'essentiel des problèmes de la justice guinéenne est lié à son fonctionnement quotidien.
Pour "une justice forte et responsable", il a souhaité l'indépendance du pouvoir judiciaire à travers un statut spécial pour le personnel de la Justice et le détachement du magistrat de la Fonction publique.
Le fonds alloué par l'Etat pour le fonctionnement de la Justice guinéenne est estimé à 0,5% du budget national du gouvernement.
Ces "états généraux de la Justice" réunissent pendant trois jours les magistrats, des avocats, des huissiers de justice, des notaires, la police judiciaire et des auxiliaires et professionnels de la Justice, des représentants de la société civile et des justiciables.
Les participants vont débattre sur "l'indépendance de la Justice et les infrastructures", "la carte judiciaire et l'exécution des décisions de Justice" et "l'intégration judicaire".
A la fin des travaux, un rapport de synthèse sera présenté au gouvernement afin que des recommandations soient prises en compte dans le plan de redynamisation du système judicaire du pays. - Xinhua