Hillary Clinton a apporté à Monrovia tout son soutien à la Libérienne Ellen Johnson-Sirleaf, unique femme élue à la présidence d'un pays africain et dont le combat contre la corruption lui vaut des ennuis chez elle.
Cet ancien haut fonctionnaire de la Banque mondiale s'efforce de reconstruire un pays ravagé par une terrible guerre civile (1989-2003). "La présidente Sirleaf est une dirigeante très efficace pour le nouveau Liberia. Les Etats-Unis appuient officiellement ce que fait ce gouvernement", a déclaré la secrétaire d'Etat lors d'une conférence de presse commune. Elle a enfoncé le clou: "Nous pensons que le Liberia est sur la bonne voie, aussi difficile soit-elle". Ellen Johnson-Sirleaf est très appréciée par la communauté internationale pour ses efforts dans la lutte contre la corruption dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, première république indépendante d'Afrique fondée en 1847 par des descendants d'esclaves affranchis américains. Néanmoins, la commission Vérité et réconciliation du Liberia souhaite l'écarter de la magistrature suprême en raison de ses liens supposés avec les chefs de guerre pendant la guerre civile. Interrogée à plusieurs reprises par les journalistes sur la position de la commission, Hillary Clinton a refusé de répondre directement, se contentant de déclarer: "J'apporte tout mon soutien aux actions débouchant sur la paix, la réconciliation et l'unité du Liberia". La responsable de la diplomatie américaine est attendue vendredi au Cap Vert pour la septième et dernière étape de son marathon africain de onze jours placé sous le signe de la lutte contre la corruption et la promotion de la bonne gouvernance. – Reuters